Cette année je me suis lancé un nouveau challenge : celui de photographier mon quartier non plus au hasard de mes déambulations comme depuis sept ans, mais pour un projet photographique. L’occasion faisant le larron, c’est dans le cadre de la Masterclass “Ici, et là” avec le photographe William Guidarini que je poursuis ce projet. Les photos évolueront donc, des premiers repérages et réflexions à ce qui sera finalement sélectionné pour l’exposition de groupe que nous présenterons fin juin, chacun sur le quartier que nous avons choisi.
Mes articles “Ouvrir les yeux” seront un témoignage de l’évolution de ce travail.
Lors de la deuxième séance de cette masterclass, j’ai présenté une quarantaine de clichés issus de ceux postés à la fin de l’article précédent.
Premières impressions
Mais avant de vous raconter la suite, je complète ma réflexion sur cette première expérience de prises de vues dans ce contexte particulier du projet photographique.
Ayant opté pour un travail par beau temps, sachez si vous en doutiez encore que les sites météos ne sont pas toujours fiables. Je me suis donc bien amusée (et pas mal trompée) en essayant de caler mon planning sur le temps annoncé, puis en tentant de croiser cela avec les heures auxquelles la lumière serait favorable à tel ou tel endroit du quartier. Je remercie au passage mon collègue stagiaire Alain pour m’avoir fait découvrir l’application Sun Seeker, qui pour 7,90 € vous renseigne sur la position du soleil à n’importe quel endroit de la carte. Attention cependant, ce n’est pas parce que le soleil est théoriquement bien positionné que le lieu convoité sera bien éclairé : les obstacles sont nombreux, à commencer bien sûr par les bâtiments, qu’ils soient petits ou grands.
Si je suis inlassablement ramenée vers le front de mer, ce n’est donc pas seulement par penchant naturel, mais aussi parce que la lumière y est clémente à toute heure ou presque – y compris bien sûr à la fameuse heure bleue. En revanche si vous voulez avoir les spectaculaires ferries dans le paysage, il faut cette fois-ci croiser avec les horaires de la Corsica Linea et de la Méridionale…
Finalement tout cela me rappelle un peu ces jeux où l’on vous rajoute sans arrêt de nouvelles difficultés en cours de partie.
Nouvelle sélection
Parmi les clichés présentés, et après discussion avec le groupe, William a retenu neuf nouvelles références, auxquels il a rajouté deux références issues de mes photos des années passées.
En plus de leurs couleurs et de leurs lignes, ces photos comprennent des ombres et des parties peu éclairées, voire pas du tout : ce sera un critère additionnel pour mes futurs clichés. Les photos en contre-plongée ont quant à elles été éliminées : on reste le plus possible à hauteur d’œil pour garder une certaine proximité, même en l’absence de personnages.
Nous avons également eu un échange très important au sein du groupe sur la différence entre d’un côté un photoreportage avec des images descriptives et de l’autre le travail plus “photographique” que nous devons mener. Comme je l’ai déjà vécu de nombreuses fois en écriture et en recherche, cela m’oblige à faire le deuil de pas mal de pistes mais en ouvre d’autres.
Dans la pratique de mes sorties photos après cette deuxième séance, je me sens cependant un peu enfermée par toutes ces contraintes, ce qui va m’obliger soit à “désobéir”, soit à être plus créative.
L’aventure continue donc avec une série de nouvelles images que, comme lors de l’épisode précédent, je poste ici au fur et à mesure, jusqu’à la séance suivante et à une nouvelle sélection.
N’hésitez pas à me dire en commentaires quels clichés vous intéressent, vous surprennent… et pourquoi.
2 réponses sur « Ouvrir les yeux sur son quartier (2) »
BRAVO Claire de mettre en valeur notre ville
Merci Stéphane. Je ne sais pas si tout le monde appréciera cela comme une mise en valeur, mais en tout cas c’est le regard sincère que je porte sur mon environnement.