Cette année je me suis lancé un nouveau challenge : celui de photographier mon quartier non plus au hasard de mes déambulations comme depuis sept ans, mais pour un projet photographique. L’occasion faisant le larron, c’est dans le cadre de la Masterclass “Ici, et là” avec le photographe William Guidarini que je poursuis ce projet. Les photos évolueront donc, des premiers repérages et réflexions à ce qui sera finalement sélectionné pour l’exposition de groupe que nous présenterons fin juin, chacun sur le quartier que nous avons choisi.
Mes articles “Ouvrir les yeux” seront un témoignage de l’évolution de ce travail.
Lors de la troisième séance de cette masterclass, j’ai présenté une quarantaine de clichés issus de ceux postés à la fin de l’article précédent.
Nouvelles impressions
Nous avons changé d’heure et les jours rallongent : bref tout est à recalculer pour avoir la bonne lumière au bon moment. Tout ça par un mistral qui ne faiblit pas de semaine en semaine. Ayant par ailleurs atteint mon niveau d’incompétence en astronomie, j’ai renoncé – après avoir identifié les différentes positions du soleil – à chercher celles de la lune. Je m’en remets donc à ma bonne étoile, la même qui me réchauffera alors que j’attends avec impatience que le métro ou le tram passent dans le champ (note à moi-même : éviter les fameux “horaires de vacances” de la RTM, en particulier un dimanche 🙂 ).
Je m’aperçois aussi en parcourant la sélection que j’ai faite depuis le début que pour quasiment chaque photo j’aurais une histoire à raconter : la saga de l’appel d’offres de la Cités scolaire internationale, le port et les ferries mal aimés ou adorés (parfois les deux), les horaires imprévisibles du “train bleu”, les boucles temporelles de l’église Saint-Martin d’Arenc et du Dock des Suds, le casse-tête des commerces, la bataille des arbres, nos luttes piétonnes, la difficile préservation du patrimoine et de l’habitat, les galères des copropriétés, la tour fantôme H99 rebaptisée M99 dans un ultime effort pour la faire sortir, les permis de construire prorogés et les ouvertures laborieuses des jardins publics…
Nouvelle sélection
Ayant fait part à William de mon sentiment d’être enfermée dans ses consignes, nous élargissons le champ de mes images de référence pour en inclure certaines qui conservent lignes, couleurs et ombres, mais dans un registre qu’il définit comme “plus proche du vivant”.
Peut-être cette série va-t-elle finalement faire volte-face et se terminer en photoreportage…
En attendant de voir comment tourne cette affaire, je continue comme lors des épisodes précédents à vous poster mes nouveaux clichés au fur et à mesure.
Et comme toujours, vos commentaires sont les bienvenus !
2 réponses sur « Ouvrir les yeux sur son quartier (3) »
Merci Claire très belles photos de notre quartier
Merci Patrice. Encore quelques semaines de prises de vues et je vais devoir choisir lesquelles garder pour ma série : ça va pas être le moment le plus facile 🙂