Cette année je me suis lancé un nouveau challenge : celui de photographier mon quartier non plus au hasard de mes déambulations comme depuis sept ans, mais pour un projet photographique. L’occasion faisant le larron, c’est dans le cadre de la Masterclass “Ici, et là” avec le photographe William Guidarini que je poursuis ce projet. Les photos évolueront donc, des premiers repérages et réflexions à ce qui sera finalement sélectionné pour l’exposition de groupe que nous présenterons fin juin, chacun sur le quartier que nous avons choisi.
Mes articles “Ouvrir les yeux” seront un témoignage de l’évolution de ce travail.
Lors de la dernière séance de présentation de nos clichés, j’en ai sélectionné une trentaine issus de ceux postés à la fin de l’article précédent.
Nouvelles frustrations
Nous voici pour ainsi dire dans la dernière ligne droite, puisque le 1er juin nous arrêterons de prendre des photos et commencerons ce qu’on appelle “l’editing”, à savoir le processus de sélection et de séquencement des images finales que nous retiendrons pour notre expo.
Lorsque j’écris, j’ai l’habitude de me faire violence au bout d’un moment pour cesser de relire et de corriger. Mais la frustration d’arriver à la fin d’un reportage en se disant qu’on ne peut plus faire mieux que ce qu’on a déjà fait est bien plus grande encore. Sans même parler de celle d’avoir manqué si souvent de réactivité pour saisir un moment, une lumière, ou de ne pas avoir eu mon appareil avec moi à l’instant T… On pourrait même étendre cela à la frustration de se dire que pendant qu’on est ailleurs, il se passe certainement des choses sur son “terrain” qu’on est en train de louper et qui auraient fait de magnifiques clichés…
Cette expérience est donc aussi celle d’accepter de se contenter de ce qu’on a réussi à faire, sans aucune certitude de faire mieux la prochaine fois tant les paramètres sont multiples.
Le côté positif étant qu’on peut très bien retourner dix fois au même endroit – qui plus est quand on photographie dans son quartier – et ramener quelque chose de différent et d’intéressant à chaque fois. En d’autres termes, ce n’est pas parce que cette aventure touche à sa fin qu’une autre ne pourra pas commencer plus tard.
Nouvelle sélection
En séance, la sélection de nos clichés semble plus simple à faire qu’au début car notre travail à tous a pris une direction, même si elle est plus claire pour certains que pour d’autres. Nous procédons donc cette fois-ci non pas par choix mais par élimination.
Sachant qu’on ne comprend pas toujours où veut nous emmener William, mais ceux qui le connaissent bien me disent de ne pas m’inquiéter et qu’à la fin du processus, chaque série aura trouvé son évidence.
Et maintenant…
De nombreux choix cornéliens et discussions animées vont donc désormais nous occuper.
Je vous donne rendez-vous dans un mois pour découvrir la sélection finale, sur mon blog mais aussi lors de l’expo qui aura lieu les 29 et 30 juin en fin de journée au Garage Photographie (infos sur mes fils Facebook, Twitter – et exceptionnellement sur Instagram).
En attendant je vous laisse découvrir mes dernières photos : vous constaterez sans doute comme moi que pas mal de choses ont évolué depuis le début de cette histoire !